|
En bref : • Steve Eisman, célèbre pour avoir prédit la crise de 2008, évite d'investir dans Tesla malgré ses positions dans presque toutes les autres "Sept Merveilles" technologiques. • Il souligne une chute drastique des bénéfices de Tesla, passant de 4,30$ par action en 2023 à environ 0,67$ actuellement, avec une prévision de 1,50$ pour 2025. • Selon Eisman, l'évaluation actuelle de Tesla est paradoxale - 50% plus élevée qu'à son apogée financière - reflétant davantage une "croyance collective" qu'une analyse fondamentale. • Il compare les actionnaires de Tesla à un "culte" convaincu du succès futur de l'entreprise dans la robotique et l'IA, rendant tout raisonnement analytique futile. |
Sommaire
L’analyse de Steve Eisman sur Tesla
Dans le monde fascinant de l’investissement, Steve Eisman se démarque comme un analyste audacieux, connu pour sa priorisation des avertissements sur le marché immobilier en 2007. Son récit a même été immortalisé par Steve Carell dans *The Big Short*. Que pense-t-il aujourd’hui de Tesla ?
Un investisseur devenu légende
Eisman a su déceler, et anticiper, la crise des titres adossés à des créances hypothécaires, un tournant majeur de l’économie moderne. En 2010, The Big Short: Inside the Doomsday Machine de Michael Lewis a fait de lui une figure emblématique, et la suite cinématographique a solidifié son statut.
Les observations actuelles sur Tesla
À présent, sa position sur le marché semble plus mesurée. Bien qu’il soulève des inquiétudes concernant les niveaux d’endettement et les transactions circulaires dans le secteur de l’IA, il ne voit pas de signes annonciateurs d’un nouveau cataclysme économique.
En fait, il affirme posséder presque toutes les entreprises surnommées les “Sept Merveilles”, sauf Tesla. Lors d’une récente apparition sur un podcast, il a souligné une baisse des bénéfices de l’entreprise de près de 60 % depuis son sommet.
Pensez-y du point de vue de ceux qui font un travail fondamental réel. Les bénéfices de Tesla avaient atteint 4,50 $ par action en 2022, et cette année, ils pourraient ne pas dépasser 1,50 $.
Une analyse nuancée
Bien qu’Eisman ait eu une vision généralement correcte des tendances financières de Tesla, il a commis une petite erreur sur l’année de pic. En effet, les bénéfices avaient culminé à 4,30 $ en 2023, chutant à 2 $ en 2024, et se situant actuellement à 0,67 $. Son pronostic de 1,50 $ pour 2025 ne semble pas déraisonnable.
Lors d’une interview, il a partagé une hypothèse intéressante.
Imaginez qu’en 2022, un analyste se présente avec une thèse sur Tesla, prédisant une baisse drastique des bénéfices. Que ferait son gestionnaire de portefeuille ?
Eisman a expliqué que même une analyse solide sur le papier ne garantirait pas le succès en bourse. En effet, malgré un raisonnement fondamentalement correct, Tesla est actuellement évaluée 50 % plus haut qu’à ses meilleurs résultats.
Une ‘croyance’ plutôt qu’une analyse?
Pour Eisman, il s’agit davantage d’une croyance collective. Il décrit les actionnaires de Tesla comme un véritable « culte », persuadés du succès imminent de la société grâce à la robotique et à l’intelligence artificielle.
Des individus croient sincèrement que Tesla va réussir, et cela rend toute argumentation futile.
Réflexions sur l’investissement
Ce qui est frappant, c’est que, selon Eisman, fonder des décisions d’investissement uniquement sur des critères fondamentaux est devenu obsolète. Les évaluations sont désormais largement déconnectées des réalités économiques.
Mon avis
En somme, investir dans Tesla est perçu comme un acte de foi. Personnellement, j’adopte une approche plus sceptique face à certaines promesses. En tant que journaliste, il est nécessaire de se pencher sur la véracité des déclarations concernant les avancées technologiques de Tesla, en particulier dans le domaine des robotaxis et de l’autonomie.
Conclusion
Finalement, qu’est-ce qui nous pousse à croire en une entreprise, aussi captivante soit-elle ? Les promesses de demain nous séduisent-elles suffisamment pour ignorer la réalité d’aujourd’hui ? Réfléchissons y !

Je suis Jean-Marc Métayer, toulousain et amoureux de l’auto. J’ai toujours aimé les moteurs, mais un vieux cabriolet m’a appris que chaque voiture a une âme. Parfois, un simple trajet devient une aventure inoubliable.


Leave a Comment